Crises sanitaires et environnementales

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World Pandemic Research Network – notes d’analyse

WPRN (World Pandemic Research Network), plateforme montée au printemps 2020 par l’IEA de Paris et le RFIEA, donne accès à un répertoire mondial et actualisé des ressources scientifiques disponibles sur les impacts sociétaux et humains de la pandémie de Covid-19. Elle permet aux communautés de recherche de déterminer qui travaille sur quoi, où, en temps réel, au niveau mondial. A ce jour la base WPRN, contient plus de 650 projets sur l’impact économique et social de la pandémie de Covid-19, la plupart en cours et non publiés.

A partir des études recensées sur cette base de ressources, le WPRN produit des notes d’analyse.

Note n°1 : Les facteurs favorisant le respect des mesures de distanciation

Le souci des autres : Un argument pour favoriser la distanciation sociale

Les études de psychologie sociale mettent classiquement l’accent sur les normes sociales pour comprendre, anticiper et influencer les comportements des individus et des groupes (pour simplifier : « les autres le font, alors faites-le aussi »). Si les normes peuvent être produites par les groupes eux-mêmes, c’est en premier lieu les institutions (pouvoirs publics) qui prescrivent les comportements désirés. Dans le cas de l’épidémie de Covid-19, les autorités ont demandé de respecter des consignes inhabituelles et contradictoires avec les comportements généralement valorisés : isolement et distanciation sociale plutôt qu’activités et rituels sociaux (sorties, consommation, contacts physiques). On constate, sans surprise, une difficulté à faire changer les comportements dans le sens imposé par l’épidémie, alors qu’à l’heure du déconfinement progressif le respect de la distanciation sociale est un enjeu crucial, et que tout laisse penser que ces comportements devront être maintenus dans la durée. Il est donc essentiel de comprendre rapidement les meilleurs moyens de persuader nos concitoyens d’adopter les bons comportements.

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Note n°2 : La pandémie et les outils de tracking

Tracking et Covid 19 : Une méthode expérimentale davantage qu’une solution « miracle ».

Le tracking désigne ici l’utilisation d’outils numériques pour identifier ou pister un individu. Dans le contexte de la pandémie de coronavirus, le tracking, par sa capacité à retrouver les individus susceptibles d’avoir été contaminés dans le but de les isoler ou les tester, est apparu comme une des méthodes expérimentales pouvant lutter contre la propagation du virus. Des applications de tracking, ici recensées et analysées, ont d’abord été utilisées en Asie (Chine, Corée, Singapour, Taiwan) puis en Occident, via l’application gouvernementale Stop-Covid dans le cas Français, suscitant un vaste débat. La base de ressources du World Pandemic Research Network invite au questionnement sur plusieurs problématiques étudiées par les chercheurs. Quatre thématiques apparaissent centrales à analyser : le degré d’efficacité des applications de tracking ; le niveau d’acceptation du tracking par la population ; le risque pour la protection des données personnelles ; les arbitrages que doivent réaliser les pouvoirs publics sur le numérique (souveraineté et surveillance).

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Note n°3 : les impacts de la pandémie sur la population étudiante

Impact du Covid 19 sur la population étudiante

Les mesures de distanciation sociale prises par les autorités en réaction au Covid 19 ont eu des conséquences économiques et psychologiques majeures sur la population. En particulier, les étudiants ont été sujets à d’importants bouleversements. La recherche en sciences sociales a montré que les étudiants constituent une catégorie sociale fragile, davantage sujette à l’anxiété que le reste la population et ainsi particulièrement exposée lors de grands bouleversements tels que l’épidémie de Covid 19. Plusieurs études réalisées ou en cours mettent en évidence l’impact des mesures de lutte contre le Covid 19, en particulier le confinement, sur la santé mentale des étudiants. Davantage d’études devraient désormais s’intéresser aux conséquences sur moyen et long terme pour les étudiants, en particulier les conséquences des changements pédagogiques à l’université et les conséquences économiques et sociales de la crise actuelle.

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