La pandémie de la Covid-19 a suscité une réaction politique particulièrement forte. Elle ne constitue pourtant pas un phénomène inédit, ni par son ampleur, ni par sa gravité. La chronique des pandémies connues est longue. Peste au 6ème siècle, peste noire de 1347 resurgissant de manière récurrente jusqu’en 1720, « grande mortalité » dans les Amériques dès 1492, choléra (1826, 1832), grippe russe (1889), grippe espagnole de 1918, grippe asiatique de 1957 (2 millions de morts dans le monde, dont 100 000 en France), grippe de Hong Kong en 1969 (31 000 morts en France et 1 million dans le monde), SRAS en 2002, grippe A H1N1 en 2009 (entre 100 000 et 400 000 morts), regain de rougeole en 2018, virus Ebola en 2014-2016 (en Afrique de l’Ouest), Dengue (grippe tropicale) en 2016, et enfin Covid-19 aujourd’hui… l’équilibre dynamique entre bactéries, virus et humains bascule souvent dans des spirales qui déciment ces derniers.
Récurrentes et universelles, les pandémies présentent de nombreuses facettes propices à l’analyse par les sciences sociales. C’est l’objet des travaux des lauréats 2021 de la Fondation pour les Sciences Sociales.